Marseillan
Michel Tobal raconte son périple en Ukraine
Mission humanitaire:
Michel Tobal raconte son périple en Ukraine
Michel Tobal, engagé dans les missions caritatives avec son association « Lou récantou d'el Pompiers », n'en finit pas de récolter, empaqueter et d'expédier tout le matériel médical, mais aussi les produits réformés des pompiers.
S'il aide énormément Madagascar et les Comores, il ne reste pas insensible aux autres drames qui se jouent ailleurs. Dernièrement c'est en Ukraine qui s'est déplacé avec les pompiers des Alpes –Maritimes. C'est chez lui que nous l'avons rencontré et laisser nous raconter son périple.
Parti de Marseillan, il est allé rejoindre les pompiers de Théoule sur Mer dans les alpes maritimes. Ils étaient 13 personnes dont un interprète en anglais, un reporter photographe, tous sapeur-pompiers, sur le départ avec un convoi de six véhicules remorques, chargés de médicament et de petits matériels médical, sous le commandement du capitaine Jean-François Furina chef de centre de Théoule sur Mer. Faute de Véhicules, 60 M3 de matériel restent sur place.
« C'est alors que j'assiste à une conversation invraisemblable » nous dit, Michel Tobal. « Le premier adjoint au maire de Théoule qui est un officier de marine se fait dire par un adjudant-chef, qu'un gros tonnage de matériel doit rester sur place, faute de camion. Ni une, ni deux, il prend son téléphone, il appelle un ami transporteur qui lui prête instantanément un camio, pour le week-end ».
Pour l'équipe humanitaire c'est une aubaine, car le chargement comprend du gros matériel, tel que des tables de consultation, du matériel lourd de chirurgie, etc… Arrivé en ukrainienne à la frontière polonaise avec 12 heures d'avance, nos humanitaires se sont rapprochés des pompiers locaux, pour offrir leurs services.
« Nous sommes amenés dans un gymnase et là, surprise, une étendue de lits Picots avec des jeunes femme, des femmes âgées et des enfants, à peu près 1000 personnes, pas de bruits, les enfants sont calmes, tous attendent patiemment, d'être sans doute repris en charge pour être évacués à nouveau. Quant aux bénévoles, ils viennent spontanément offrir leur aide, dans une simplicité incroyable. »
Les bénévoles français sont chargés de collecter des médicaments qui sont stockés dans la partie fret d'un super marché sous l'égide de l'armée. Près de ce super marché, Michel est interpellé par une drôle de vision. « Je vois quatre drapeaux espagnoles flotter, surpris je découvre une équipe venue de Madrid qui pendant 15 jours, a offert 1000 assiettes de paëlla par jour.
Ce qui frappera Michel Tobal, c'est le silence et la facilité dans laquelle les réfugiés sont évacués. Tout est très bien organisé par les autorités ukrainiennes. « Encore une fois, reprend Michel il n'y a que des femmes et des enfants, les hommes étant restés au pays. Pas une plainte, rien, tout se passe tranquillement. »
Si à la frontière tout était calme et organisé quelques kilomètres plus loin en Ukraine c'est le chaos des hommes en armes, des barrages, des bunkers et c'est non sans difficulté qu'ils arriveront à LVIV, où ils offriront à l'hôpital une ambulance avec 6 m3 de médicaments.
Un hôpital sous les sacs de sables, avec des fenêtres don les vitres sont scotchées. L'équipe française se mettra à disposition des pompiers ukrainiens et participerons à l'extinction d'incendies. Une nuit ils entendront le bruit des bombes, l'aéroport étant bombardé. Tout le temps de leur séjour ils se verront confier des missions par l'intermédiaire d'un interprète local. Michel sera surpris voir même étonner de l'organisation de ce peuple en guerre sans aucune plainte dans le silence et sans trop de bavardage contrairement à nous français. Lors des distributions des dons envoyés des quatre coins de l'Europe, les bénéficiaires prennent ce dont ils ont besoin, sans bousculade, dans une discipline exemplaire.
« Ce que je retiendrais de ces 15 jours passés en Ukraine, c'est la discipline, le calme l'abnégation totale des bénévoles, le silence des réfugiés, tout le contraire de nous. » Nous dit Michel Tobal en conclusion.
Aujourd'hui Michel est parti au Comores pour réceptionner dans un premier temps le conteneur qu'il avait expédié et qui avait été bloqué à quai depuis l'année dernière, par les autorités du pays. Dans un deuxième temps Michel va signer un partenariat avec le pays pour trois ans, dans lequel il s'engage à s'occuper des pompiers sur place, en commencent par leur fournir un équipement des soldats du feu digne de ce nom.
Marc Ilari pour la petite info locale Mardi 17 Mai 2022 à 15:55 Article suivant Accueil Marseillan Article précédent